Édition du lundi 11 décembre 2006
Une ligne de fracture sur le coût du logement entre les jeunes et les plus de 50 ans, selon le Centre d'analyse stratégique (ex-Commissariat au Plan)
Une ligne de fracture face au coût du logement s'est formée en France au cours des dernières années entre les jeunes et les plus de 50 ans, affirme le Centre d'analyse stratégique, dans une étude consacrée à «l'hétérogénéité des ménages face au coût du logement» publiée lundi.
«Une part croissante des plus de 50 ans n'est plus sensible au problème du coût du logement, alors que les moins de 50 ans y restent exposés dans leur vaste majorité», estiment les experts du Centre d'analyse stratégique (ex-Commissariat au Plan) dans une «note de veille».
A l'origine de cette étude, l'analyse de l'indice à la consommation des prix (IDC) - sous le feu d'une polémique plus générale concernant son mode de calcul - qui ne donne, selon le Centre, qu'une «vision incomplète du coût du logement, alors que celui-ci est au coeur des dépenses contraintes des ménages et influence donc fortement le pouvoir d'achat». «La hausse des prix de l'immobilier n'entre pas dans la mesure de l'inflation», relève cette étude qui montre une «ligne de partage» entre les moins de 50 ans, particulièrement «vulnérables» à la hausse du coût du logement, et les plus de 50 ans dont la part du budget consacré au logement (le «taux d'effort») est nettement plus faible.
«Les jeunes sont particulièrement sensibles à l'évolution des prix immobiliers qui les aurait détournés de l'accession à la propriété», avertissent ses auteurs, alors que Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale et du Logement, lance une grande campagne d'information sur toutes les possibilités offertes pour favoriser l'achat du logement.
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